Dans le cadre de la vente aux enchères que Carré D’Artistes Beyrouth organise sur la plate forme Artscoops.com du 8 au 22 mai prochains, Mon Liban d'Azur présentera chaque jour un des 7 artistes dont les œuvres seront mises en vente. Aujourd'hui: Patil Balian
Adolescente, Patil Balian se plonge avec avidité dans les nombreux livres dédiés
aux arts de la Renaissance, conservés au sein de la bibliothèque de son grandpère.
La découverte de cet univers riche de formes et de couleurs l'a pousse à
s'adonner à la pratique tant du dessin que de la peinture. Jusqu'à l'âge de vingttrois
ans, la jeune artiste en herbe concentrera l'essentiel de son attention sur
l'exécution de portraits.
Parallèlement à ses loisirs créatifs, Patil débute une formation en psychologie à
l'Université Libanaise de Beyrouth. Là, elle se passionne pour les sciences du
comportement et plus spécifiquement pour les interprétations
psychanalytiques des rêves. Dès lors, la technique du collage s'impose à elle
comme le moyen d'expression artistique idéal. Reposant essentiellement sur un
jeu d'associations symboliques et visuelles, ce procédé dont elle se plaît à
repousser constamment les limites, lui offre davantage de liberté et d'imprévu
que les techniques graphiques traditionnelles.
Ainsi, portée à la fois par une recherche esthétique et son intérêt pour les
thématiques sociales – telles que l'enfance, la résilience, les rapports entre
civilisation et nature –, Patil compose chacune de ses créations comme "si elle
s'adonnait à l'écriture d'un poème, d'un haïku ou encore d'une métaphore".
Entre intentions et écriture automatique, la démarche choisie par l'artiste nous
donne à voir d'incroyables cadavres exquis, dont le sens caché mérite qu'on s'y
attarde. Savamment recherchés du point de vue graphique et symbolique, ses
collages recèlent mille et un détails qui entraînent notre esprit aux plus hautes
sphères de l'imagination.
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